TOP 10 DES TENDANCES 2020 DU MARCHÉ DES VINS ET SPIRITUEUX
Retour aux articlesLe but de cet article est d’anticiper le top 10 des tendances 2020 à venir du marché des vins & spiritueux. Que vous soyez amateur de vin, de spiritueux, de bière, ou même de vin sans alcool, nous vous proposons de jeter un œil sur les principales tendances du marché des vins et spiritueux à l’horizon 2020..
1 -Les changements mondiaux de la consommation des vins et spiritueux
La Chine dopera la croissance de consommation du marché mondial
D’après le cabinet d’étude IWSR, la Chine représentera 71,8% de la croissance du marché d’importation en volume d’ici 2020. En effet avec environ 1 milliard d’habitant, la consommation faible par habitant en Chine (1,53l/an en 2019), sera compensée par la taille de son marché.
Les États-Unis resteront le premier consommateur en volume de vins au monde
Le premier pays consommateur de vin mondial, les États-Unis, représenteront une croissance de 6,5% en volume et 11% en valeur, malgré les dernières taxes appliquées aux vins français par le gouvernement de Trump.
L’Inde représente la plus importante croissance de consommation
D’après le cabinet d’étude IWSR, en 2020 l’Inde représentera la plus forte croissance de consommation des vins et spiritueux, soit +49,7% depuis 2016 pour atteindre 2,7 millions de caisses de neufs litres consommés en 2020.
L’Europe et la France en léger recul
Le marché européen des vins représente 60% de la consommation mondiale, et le restera en 2020, même si le marché a atteint sa maturité. En effet, entre 2011 et 2015 la consommation globale à diminué de 4,6% et l’IWSR prévoit une baisse de la consommation de 2,3% entre 2016 et 2020, dont -3,8% pour la France, atterrissant à 43,6 L/an/habitant. Le Portugal avec son fort développement touristique dépassera la France en volume de consommation d’ici 2020 et deviendra le 1er consommateur du marché européen.
La Côte d’Ivoire, la Namibie et le Nigéria dans le top 10 des croissances d’importations
Ces trois pays africains : Côte d’Ivoire, la Namibie et le Nigéria, feront partie du top 10 des plus grandes croissances des importations de vin en 2020.
2 – L’ascension du rosé et des vins effervescents
Selon le cabinet d’étude IWSR, le rosé poursuivra sa croissance de consommation en volume de 5,9%, et la consommation de vins effervescents de 4,1% à l’horizon 2020. En 2020, le Prosecco représentera environ 1/4 des ventes mondiales de vin effervescent, soit 34,4 millions de caisses de neuf litres. Champagne !
Les vins blancs et les vins rouges ne sont néanmoins pas en laisse, surtout ceux qui sont légers et fruités.
3 – Les nouvelles tendances de packaging et de conditionnement
L’innovation dans le packaging avec la réalité augmentée
La décision d’achat d’un produit est conclue notamment grâce à son packaging, alors l’innovation des packagings pour les vins et spiritueux s’accentuera dans les prochaines années. Le design est la technologie (réalité augmenté et intelligence artificielle) se conjugueront dans l’offre produit, à l’instar du vin australien « 19 crimes » de Treasury Wines Estate, dont l’étiquette prend vie et s’anime en la scannant grâce à une application.
Bien qu’en France, la loi Évin freine cette innovation, certains domaines se sont lancés dans l’aventure sur des thématiques plus conventionnelles proposant à l’aide d’une application une vidéo de présentation du domaine, un jeux concours, des accords mets et vins, des commentaires de dégustation…
L’évolution des formats de conditionnement des vins et spiritueux
Les formats de conditionnement sont en plein développement à travers le monde. Les vins et spiritueux sont maintenant vendus dans des Bags In Box, des cannettes et même dans des tubes, autant de différents formats permettant de répondre aux nouveaux modes de consommation.
Ces formats sont hermétiques, protègent de la lumière et de l’air, permettent de choisir la dose de son choix, conviennent parfaitement aux repas à l’extérieur comme les pique-niques et ils sont en général moins cher qu’en bouteille.
4 – Les applis se font la belle
Les nouveaux acteurs du numériques s’imposent dans le choix d’une bouteille, avec les nouvelles applications qui permettent de comparer des prix, d’acheter, d’évaluer ou de commenter des milliers de références. Vivino est le leader de ce secteur, avec près de 35 millions d’utilisateurs, il assiste au quotidien celles et ceux qui veulent se faire un avis rapide sur la qualité́ d’un flacon scanné.
MyOeno est une autre appli révolutionnant l’expérience de consommation du vin : Ce sommelier de poche s’utilise avec un petit appareil qui scanne le vin et l’évalue selon quatre critères : sa teneur en tanins, sa vivacité́, sa puissance, et son évolution. De plus, l’appli mémorise vos choix et sélectionne des bouteilles à vos goûts.
5 – L’augmentation de l’achat des vins en ligne
Le e-commerce du vin poursuit sa croissance, même si pour le moment les consommateurs privilégient les modèles de distribution en physique. C’est l’une des grandes tendances 2020 de notre top 10 du marché des vins et spiritueux.
En Chine 56% des consommateurs de vins achète en ligne au moins 1 fois/mois, 50%, au Royaume-Uni, 35% en France, 33% en Allemagne et en Italie, et 28% en Espagne.
En France, d’après vinetsociete.fr, 10% des vins étaient vendus en ligne en 2019. Les ventes de vin en ligne prévoient une croissance de 6 % par an d’ici 2022 atteignant alors 1,9 milliard d’euros. WineandCo et Millésima sont les leaders de ce marché, et de puissant Marketplace comme Amazon ou Cdiscount propose à leur tour leur rayon vins et spiritueux.
6 – Qui dit modération dit premiumisation
La tendance est de boire moins mais mieux, on ne cesse de le répéter dans les analyses de marché des vins spiritueux. Cela se confirme par une baisse du pouvoir d’achat et une volonté de surveiller sa consommation d’alcool. Des vins plus légers, fruités et plus digeste à boire avec moins d’acidité et plus de finesse prennent profit sur des vins plus massifs, boisés et charpenté.
Les cuvées low-cost perdent des parts de marché au profit des vins premium, super-premium et de luxe. D’après une étude du cabinet IWSR, d’ici 2022 les vins Premium (entre 8€ et 20€) constitueront le principal moteur de la croissance en valeur des vins tranquilles et effervescents (+15% entre 2017 et 2022).
Il y a donc là une opportunité, non pas pour inciter le consommateur à se rendre dans le rayon vin par le biais d’une énième promotion, mais pour consacrer davantage d’efforts à lui raconter une belle histoire autour des vins pour qu’ils méritent qu’on y passe plus de temps, et qu’on y consacre plus d’attention et d’argent.
7 – Le consommer responsable s’impose
Le nombre de consommateurs qui adoptent volontairement un mode de vie plus sain augmente, ils font plus de sport et font attention à ce qu’ils mangent. On voit émerger davantage de boissons alternatives, tel que les vins bios, les vins vegan, les vins faiblement alcoolisées ou non alcoolisées. Ce changement se manifeste en particulier auprès de la nouvelle génération de consommateurs, les millénial, ayant atteint l’âge légal de consommer de l’alcool. Cela fait partit du top 10 des tendances 2020 du marché des vins et spiritueux.
Le positionnement leader des vins bio
Les vins biologiques sont les plus grands bénéficiaires de la consommation responsable, impulsés par un niveau qualitatif qui n’a plus rien à envier à leurs homologues conventionnels. Depuis 2010, leur chiffre d’affaires augmente environ de 15 % chaque année. Dans son dernier rapport annuel, l’enseigne britannique Waitrose, par exemple, note que ses ventes de vins bios ont fait un bond de 53% sur un an.
Le bio c’est bon, c’est bien, c’est l’avenir, et c’est de plus en plus accessible ! Alors, pourquoi s’en priver ?
D’après une étude de l’agence sowine.com, un acheteur sur deux est prêt à payer plus cher pour un vin labellisé bio, et leurs principales motivations sont de s’assurer de la qualité́ du vin à 48%, soutenir les terroirs et les producteurs à 44% et respecter l’environnement à 43%.
La percée des vins vegan
Si les vins biologiques suscitent l’engouement des consommateurs, ils sont désormais rejoints par les vins vegan. Un vin vegan est produit sans ajout de substance animale tel que le blanc d’œuf utilisé pour coller le vin (c’est-à-dire éliminer les particules et les résidus de levure)
Le vin vegan dispose d’un label bien à lui, le label V, qui certifie son origine 100 % végétale.
Selon Bibendum-wine.co.uk, près d’un établissement britannique sur dix propose à la carte de son restaurant une sélection de vins vegan.
Les vins faiblement alcoolisés ou sans alcool
Sur de nombreux marchés dans le monde, on observe une tendance à la prise de conscience de l’importance de la santé, qu’elle soit physique ou mentale. La consommation mondiale d’alcool s’affaiblit au profit d’une hygiène de vie plus saine.
Les vins sans alcools s’adressent à deux catégories de consommateurs : ceux qui ne boivent pas d’alcool pour des raisons religieuses, et ceux qui le font pour d’autres raisons (santé, femmes enceintes, personnes âgées, boire et conduire…).
Les vins effervescents sans alcool ont progressé de +3,7% comparait à 2018 atteignant 16 millions € de CA, avec une évolution de 4,2% en volume soit 3,8 millions de litre consommés en 2019.
Les vins tranquilles sans alcool on eux progressaient de 12,3% atteignant 7,7 millions € de CA avec une évolution de 10% en volume soit 1,9 million de litre consommés en 2019.
Les consommateurs français commencent seulement à s’intéresser aux vins faiblement alcoolisés, contrairement à nos voisins britanniques, qui en sont friand.
Les vins sans alcools représentent un bon compromis pour la Dry January !
8 – La transparence et la puissance du storytelling
La transparence d’une marque est l’une des clefs pour instaurer une relation de confiance avec sa communauté́. En effet d’après une étude d’ipsos.com, 72% des consommateurs attendait que les marques et les entreprises soient responsables et transparentes en 2019.
Les consommateurs ne veulent plus consommer bêtement et sans être informés, ok boomers !
Une étude d’abilways.com de 2019 estimait que 89% des clients était prêts à quitter une marque s’ils s’estimaient dupés par elle.
Allier transparence au storytelling est un atout fort pour les marques !
Selon une étude de tenfold.com 65 à 70% des informations transmises par un storytelling sont conservées par le cerveau contre seulement 5 à 10% pour une présentation à base d’informations brutes.
Si vous ajoutez une histoire à propos du vigneron, du vin, alors le nombre de consommateurs augmente de 5%, et ce client est prêt à le payer 6% plus cher selon adweek.com. D’ailleurs l’Œnographe se charge de votre brand stratégie en développant un storytelling adapté à votre marque, alors prenez contact avec nous 😉
Les histoires rendent les marques plus humaines, plus proches du commun des mortels, et attachantes, longue vie au storytelling !
9 – Un engagement planétaire écoresponsable et humanitaire
Autres mesures importante de notre top 10 des tendance 2020 vins et spiritueux, c’est qu’au-delà̀ de consommer sainement, les consommateurs attendent de leurs marques qu’elles s’engagent pour notre monde (par des actions sociales, des partenariats, sur des évènements responsables, à travers du sponsoring, par la valorisation des petites entreprises, pour la protection des enfants, pour l’égalité femmes/hommes, pour le meilleur traitement des animaux, pour la lutte contre la pollution de l’air…).
En effet 71% des Français se déclarent concernés par la consommation responsable d’après greenflex.com et 33% des consommateurs choisissent les marques en fonction de leur impact environnemental ou social d’après une étude de unilever.com.
La consommation de demain se conjugue par le respect des autres, de son environnement et des valeurs humaines.
10 – Les cépages qui sortent de l’ombre
On estime qu’il existe dans le monde entre 7 000 et 10 000 cépages, même si seulement 10 cépages représentent 70% de la surface mondial et pour aller plus loin, 50 cépages sont à la base de 99% des vins du monde entier, parmi eux : le Merlot, les Cabernets, les Pinots, le Chardonnay et le Chenin, pour ne citer qu’eux.
Historiquement chaque région, voir sous-région avait son propre cépage. L’abandon progressif de ces cépages autochtones (une variété originaire d’un terroir donné) est essentiellement dû à deux raisons : ce sont souvent des cépages difficiles à travailler, fragiles, sensibles aux maladies et avec de faibles rendements. Mais ce sont aussi parfois des cépages qui ne donnaient pas un vin très bon avec des tannins grossiers et des textures rustiques ou très acides. Sans oublier non plus les cahiers des charges des appellations qui ont presque toujours manqué de fantaisie et fait la part trop belle aux cépages “internationaux” en négligeant souvent certains cépages historiques intéressants.
Depuis quelques années quelques vignerons décident de sortir de l’ombre ces vieux cépages quittent à être déclassés de leur appellation (AOP) et passer leur production en vin de France. Leur souhait est de mieux répondre à de nouveaux problèmes comme le réchauffement climatique dans les vignes, l’augmentation du degré alcoolique de millésime en millésime, ou pour essayer de retrouver ces arômes d’autrefois que la filière viticole a eu tendance à délaisser en raison de rendements plus élevés.
Ils représentent un facteur d’innovation et de croissance et peuvent porter l’originalité d’un vignoble et la conservation d’un patrimoine.